Wap'n City, édité par la société primtec propose un cityguide sur téléphone mobile. Restaurants, sorties, plans, services pratiques : vous avez tout dans la poche. Le service est compatible wap, i-mode et internet mobile. Il est donc accessible par tout opérateur.
Le business model repose sur celui de la presse gratuite. Les recettes proviennent des annonceurs : commercants
et acteurs écomnomiques locaux sont présentés dans le cityguide
moyennant une participation financiere. Ils participent également la
promotion du guide dans leur surface de vente.
Les annonceurs y voient plusieurs avantages :
1/ Le cout de référencement (très inferieur à la publicité traditionnelle)
2/
Un support pratique et high tech(présent dans toutes les poches,
possibilité de consultation des cityguides à tout moment et en tout
lieux ...)
3/ La réactivité (possibilité pour l'annonceur d'actualiser, de compléter sa présentation à tout moment)
4/ La possibilité de mesurer et quantifier les retours pour calculer le ROI.
Wap'n City est déjà entré en service à Bordeaux et Toulouse. L'ouverture est imminente à La Rochelle, Marseille, Nice et Lyon. Paris, Montpellier, Rennes et Nantes sont en prépaparation. Primtec parie aussi sur les services communautaires sur mobile avec des portails comme Wap'n Gay - protail gay et lesbien - ou Kikoo - portail destiné à un public libertin-.
De mon point de vue, l'initiative est intéressante et surtout révélatrice du boom des services sur mobile auquel nous allons assister. Celui-ci repose sur trois facteurs : l'amélioration du confort de consultation de l'internet mobile (le wap est peu attrayant d'un point de vue graphique, mais l'i-Phone permet la consultation des pages (presque) comme sur un navigateur d'ordinateur), la diversité et l'utilité des services (qui avaient, en leur temps, contribué au succès du Minitel en France) et l'amélioration du débit accessible avec le Wifi et la 3G+ (HSDPA, aussi appelée 3,5G). L'arrivée prochaine des transactions à partir du téléphone mobile ne fera qu'ouvrir davantage de possibilités aux annonceurs.
A noter, avec cet exemple, que la communication sur mobile n'est plus réservée aux seuls gros annonceurs disposant de budgets conséquents. Avec des services comme Wap'n City, l'annonce est à la portée d'un simple commerçant et promet des ROI intéressants.
Mon conseil : profitez de 2008 pour définir votre stratégie sur l'internet mobile. De nombreux créneaux sont à prendre pour proposer, à côté des portails opérateurs ou des portails généraliste, des portails de services capable de générer du trafic et de fédérer une audience autour d'un critère donné (géographique, thématique...). Ceux-ci deviendront les points de passage obligés pour accéder aux sites de l'internet mobile.
Si vous êtes annonceur, et quelle que soit votre taille, il est temps d'identifier dès maintenant les services utiles pour promouvoir ou vendre vos produits, mais aussi ceux qui vont vous permettre de renforcer la relation avec vos clients. Vous devrez alors les intégrer, sans attendre, à votre stratégie. Une démarche déjà adoptée par les grandes entreprises. En surfant sur le profil Viadeo d'une lectrice de ce blog, j'ai appris quelle avait rejoint la Société Générale avec pour mission de "généraliser l'utilisation du téléphone mobile pour gérer ses comptes,
vendre des offres, fluidifier la relation entre la banque et ses
clients."
Dans un contexte économique marqué par la mondialisation et où le client est roi, la compétition est rude. Devenu "dictateur", le client est sans cesse à la recherche de prix plus bas, précipitant ainsi les délocalisations d'entreprises contraintes de faire baisser les coûts de production.
Sommes-nous donc définitivement entrés dans l'ère du Low Cost ?
Dans un ouvrage paru récemment, Service Gagnant (éditions First) Ralph Hababou démontre qu'il existe une autre voie. D'autant que la plupart de nos entreprises ont peu de chance de réussir dans le phénomène Low Cost. Il part d'un constat : le marché s'est bipolarisé. D'un côté, on trouve des produits à bas prix extrêmement banalisés et standardisés. De l'autre, des produits à forte valeur ajoutée liée au service qui les accompagne. Il cite plusieurs exemples de marques qui ont ainsi su créer la différence : Nespresso, BMW avec la Mini, Apple avec la Sago de l'Ipod, ou encore SFR, UGC, Carglass...
Dans le contexte qui nous intéresse, la réflexion devra se porter sur l'innovation dans le domaine de l'e-marketing et de l'approche à 360° du client. Il y a là un vivier d'initiatives à prendre pour faciliter la vie de vos clients, leur apporter un service toujours plus personnalisé et les impliquer dans le cycle de vie du produit.
Pour aller plus loin, et vous donner davantage l'envie de lire ce livre, j'ai interviewé Ralph Hababou. Il nous livre ici sa vision.
Ralph Hababou - Service Gagnant - Editions First - 366 pages
Le MEDEF organise jeudi prochain, un événement-média sur le thème "Développement durable : un atout concurrentiel de l'offre France". La rencontre réunira, autour de Laurence Parisot et du président de la commission Développement durable du MEDEF, Jean-Pierre Clamadieu, journalistes, chefs d'entreprise et dirigeants des principales fédérations professionnelles. Le débat sera animé par Jean-Louis Caffier, journaliste à LCI.
Comme pour l'université d'été, j'aurai le plaisir d'y accueillir plusieurs blogueurs, invités à porter leur regard sur cette initiative.
L'objectif est de faire passer le message qu'en investissant dans le développement durable et ses trois composantes (environnementale, économique et sociétale), les entreprises peuvent créer de la croissance et des emplois. A cette occasion, les fédérations professionnelles présentes signeront une Charte d'engagement.
Une rencontre qui s'inscrit dans le prolongement de la conférence de presse "Une nouvelle offre France" organisée le 20 mars 2007 pour interpeler les candidats à l'élection présidentielle sur le stratégie à adopter pour relancer la croissance.
-----
Développement durable : un atout concurrentiel de l'offre France - Jeudi 10 janvier 2008 de 9h30 à 12h30 au Pavillon de l'eau 27 avenue de Versailles 75016 Paris. Inscription obligatoire : cliquez ici.
Après les élections présidentielles et législatives de 2007, les partis politiques vont-ils s'emparer du web 2.0 pour les municipales ? Internet apportera-t-il une nouvelle dimension au marketing politique, sur fond de débat local ?
A Puteaux, ville de 42000 habitants située dans les Hauts-de-Seine, un blogueur influent a invité ses concitoyens à imaginer ensemble un projet pour Puteaux sur un blog, Puteaux.org. Christophe Grébert (143e blog français et 17e blog politique au classement Wikio) a ainsi ouvert l'été de la démocratie. Il faut dire que dans cette commune de la banlieue parisienne, le contexte est un peu particulier : une "dynastie" y règne sans partage depuis près de 40. En 2004, le maire Charles Ceccaldi-Raynaud, contraint à quitter sa charge pour raison de santé, a installé sa fille (1ère adjointe) dans le fauteuil de maire. Une décision qu'il regrette aujourd'hui.
S'agit-il d'un simple exercice de démocratie participative, inspiré de la campagne de Ségolène Royal ? En fait la démarche va plus loin. Le blog a généré plus de 100 contributions, bien construites, documentées et argumentées, assorties de nombreuses propositions. Il a été le catalyseur d'une véritable dynamique, fédérant des personnes de sensibilités diverses, du centre gauche à la droite, motivées pour relever le défi et s'engager sur le terrain. Résultat : une démarche exemplaire d'ouverture et de large rassemblement autour d'un projet pour faire entrer la ville dans le XXIe siècle. Pour ma part, j'y ai participé sur les questions de développement économique à travers deux contributions (1 et 2)et un numéro de la Lettre aux putéoliens.
Cette initiative, une première en France, marque l'arrivée du User generated content dans le marketing politique. Elle n'est pas sans rappeler la démarche des marques qui associent clients, collaborateurs et grand public à la définition, la mise au point ou le packaging de leurs produits et services. Il y a quelques mois, je vous présentais d'ailleurs l'initiative de Nokia qui proposait au public de dessiner un habillage pour le N76, ou encore celle de Publicis, associée à Dassault Système, qui associe les internautes au design d'un produit grâce à un site en 3D. Une stratégie qui n'est pas réservée aux grands groupes. Bien au contraire. Elle ouvre de nouvelles perspectives aux TPE et PME qui peuvent disposer d'un immense "service marketing" pour innover et ce, à un coût très raisonnable.
C'est bien ce qui s'est passé à Puteaux. La liberté de parole, l'absence de contrainte d'appareils politique ont stimulé la créativité des contributeurs. Les projet est en phase avec les attentes des habitants d'une ville qui aspirent à un vrai renouveau. Les 9 et 16 mars prochains, les électeurs auront l'occasion de se prononcer et de sortir du traditionnel débat droite-gauche à deux listes qui aboutissait régulièrement à la reconduction de l'équipe en place dès le premier tour avec des scores de plus de 75% face à des listes d'union de la gauche dans lesquelles ils ne se reconnaissaient pas.
Ce n'est d'ailleurs pas le seul exemple d'application du User generated containt en politique. Cette semaine, l'UMP lance sa fédération numérique. Une sorte de Facebook pour militants et sympathisants qui pourront échanger, développer des actions en réseau et surtout, par leur participation à des ateliers thématiques en ligne, influencer les positions du parti de majoritaire.
Je ne manquerai pas de suivre et d'analyser ici le phénomène dans les semaines et les mois à venir.
--------
>> Si vous le souhaitez, vous pouvez encourager l'initiative "Puteaux Ensemble" en adressant un don (même symbolique) par chèque à l'ordre de "Vincent Brack mandataire financier de Christophe Grébert" à Christophe Grébert 39 rue Voltaire 92800 Puteaux.
